Centrafrique : Ziguélé annonce la réconciliation avec Patassé

Publié le par CENTRAFRIQUE EN LIGNE





 
Tous deux candidats à la présidentielle centrafricaine du 23 janvier dont les résultats provisoires créditent d'une victoire au premier tour leur rival commun, le président sortant François Bozizé, l'ex-chef de l'Etat Ange-Félix Patassé et son ancien Premier ministre Martin Ziguélé se sont réconciliés vendredi au terme d'une rencontre à Bangui, a annoncé Ziguélé.

"Je sors d'une rencontre avec le président Patassé pour une réconciliation. C'est très important", a déclaré l'ancien chef du gouvernement, joint à Bangui.

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La rencontre entre les deux personnalités a eu lieu à la résidence du président déchu Patassé, renversé par un coup d'Etat militaire le 15 mars 2003 du général François Bozizé, alors ancien chef d'état-major général des armées centrafricaines.

Battus respectivement par 20,10% des voix et 6,46% à la présidentielle du 23 janvier remportée par le président sortant avec 66,08%, selon les résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale indépendante (CEI), Ange-Félix Patassé et Martin Ziguélé s'étaient notamment brouillés en juin 2009 à la suite de l'éviction de l'ex-président de la direction de son propre parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), par son ancien chef du gouvernement (2002-2003).

Revenu d'un exil de 6 ans à Lomé au Togo à la faveur du dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l'opposition en décembre 2008, Patassé a dû se présenter en candidat indépendant au scrutin présidentiel couplé avec les législatives et qui était censé permettre à la République centrafricaine (RCA) de retrouver la paix et la stabilité après une série des années de crises politiques.

La réconciliation annoncée sonne comme une mobilisation face à François Bozizé dont Patassé et Ziguélé, deux de ses quatre concurrents, contestent la réélection pour un second mandat de 5 ans à la tête du pays, l'accusant de graves irrégularités et de fraudes massives. La contestation, pour laquelle des recours en annulation du scrutin sont signalés, associe un autre candidat Emile Raymond Gros Nakombo.

Quant à Jean-Jacques Demafouth, l'ex-Ministre de la Défense, il juge tout recours devant la Cour Constitutionnelle "inutile". Dans le camp présidentiel, où les yeux sont désormais tournés vers la Cour constitutionnelle pour la validation des résultats, l'on se dit plutôt serein et accuse les trois concurrents d'être de mauvais perdants, animés "de mauvaise foi et de gains égoïstes".

 

Source : Xinhua avec Centrafrique en Ligne

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