Enfin la paix dans le nord-est de la Centrafrique !

Publié le par CENTRAFRIQUE EN LIGNE

Après tant d'années de fureur et de sang, d'efforts et de luttes, la principale faction de la CPJP, sous la houlette d'Abdoulaye Hissène et de son conseiller Mahamat Zakaria, a définitivement offert sa reddition aux autorités de Bangui. Leurs combattants continuent à l'heure actuelle de déposer leurs armes et de s'inscrire au processus DDR (Désarmement - Démobilisation - Réinsertion) prévu par les accords de Libreville. Le FPR de Baba Laddé, acculé dans des régions isolés du Bamingui-Bangoran et ne comptant plus que quelques pauvres hères en guenilles, ont quant à eux signé un protocole d'accord avec les autorités tchadiennes (en l'occurence le médiateur de la République du Tchad, Abderramane Moussa) dans la capitale centrafricaine Bangui. Ce mois de juin 2011 restera donc à jamais comme un moment historique pour la paix en terre centrafricaine et il convient de remercier chaleureusement le Président François Bozizé pour avoir su tendre la main vers les brebis égarés du troupeau national. Les autorités centrafricaines peuvent désormais se tourner sereinement vers la lutte contre la dernière rébellion présente sur le territoire national (mais dans la sud-est), à savoir les terribles "pasteurs" de la LRA.

 

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Cet accord de paix permettra aux habitants du nord-est de la RCA de commencer à panser leurs plaies et à guérir leurs âmes meurtries par des années d'abjection et de sauvagerie. Car nul ne pourra oublier les atrocités commises par les miliciens de la CPJP (ancien mouvement de Charles Massi) au nom d'une liberté dont eux seuls connaissaient le sens. Le 24 novembre dernier notamment, à Birao, les Hommes d'Abdoulaye Hissène s'étaient livrés à deux jours de pillages et de massacres, aidés en cela par les rebelles tchadiens de l'UFDD. C'est d'ailleurs le retrait de ces derniers de la République Centrafricaine qui semble avoir précipité la signature de l'accord de paix entre la CPJP et le Ministre chargé du DDR, le Général Sylvestre Yangongo. En effet, sans l'appui des tchadiens de l'UFDD, la troupe de la CPJP apparaît démunie et ne semble plus en mesure de fomenter une nouvelle agression contre une localité centrafricaine. Toutefois, il convient ici de ne pas faire preuve de triomphalisme. Le plus dur commence seulement maintenant et beaucoup d'embûches restent à franchir pour pacifier définitivement le nord-est du pays, soumis à des tensions sécuritaires depuis plus d'une demi-décennie. Espérons tout simplement que les ex-combattants rebelles ne seront pas trop gourmands dans la négociation de leurs indemnités et que les points d'achoppement qu'ils pourraient y avoir avec le gouvernement n'accoucheront pas d'une nouvelle rébellion. Par la suite, à l'achèvement de ce long processus, le régime de François Bozizé se devra impérativement de développer ces régions trop longtemps ravagées par les conflits armés (valorisation de l'élevage et de l'agriculture, construction du chemin de fer Bangui-Nyala passant par Birao) pour que jamais, plus jamais, une rébellion n'émerge dans ses contrées pour venir mettre à mal l'intégrité physique de milliers d'innocents civils.

 

Albert Tangawissi

Rédaction Centrafrique En Ligne

Publié dans EDITORIAL

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C
<br /> merci na nzapa !<br /> <br /> <br />
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