François Bozizé Yangouvonda contre-attaque sur RFI

Publié le par CENTRAFRIQUENLIGNE

 

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Le rebelle Charles Massi, disparu en janvier 2010

 

 

 

Le 3 juin, à la suite du sommet Afrique-France de Nice, le président de la République Centrafricaine, François Bozizé a répondu aux questions de Christophe Boisbouvier sur RFI, dans l'émission Afrique-Matin. Sans détour, car le journaliste ne l'a pas épargné, faisant part d'un étonnant parti-pris pour un employé d'une radio soi-disant indépendante. L'homme fort qui a redressé la République Centrafricaine ne s'en est pas laissé compter et s'est insurgé contre ceux, opposition y compris, qui usent de tous les moyens pour retarder la date des élections.

Avec une justesse peu commune, le général d'armée Bozizé a affirmé que l'achèvement du processus DDR, est la condition sine qua non pour l'organisation d'élections dénuées de tout soupçon de violence. Mais il a accusé l'opposition, soutenue par une communauté internationale aveuglée par les tours de prestidigitation des Ziguélé et autres Tiangaye, de "mentir" sur la situation d'avançement du processus DDR afin de retarder le verdict implacable des urnes, qui verra sans aucun doute la victoire de l'homme du 15 mars. Le blocage du processus DDR n'est donc qu'une fiction et ceux qui l'invoque pour justifier un report des élections sont soit des ignorants, soit des traîtres à leur patrie. François Bozizé a donc rétabli la vérité face à ceux dont la haine font prononcer les mots de "gbagboïsation de la Centrafrique" : le processus DDR suit donc son cours avec vigueur et la République Centrafricaine sera bientôt prête pour les élections, a réaffirmé le président Bozizé, tout en insistant sur le fait qu'il quitterait le pouvoir en cas de défaite dans les urnes ("Gagner (à la présidentielle) dépend du peuple centrafricain. Celui qui sera élu, sera élu. Moi, je vais me retirer si ce n'est pas moi").

Christophe Boisbouvier, dont les liens d’amitié avec l’opposant Martin Ziguélé ne sont ignorés de personne, a ensuite attaqué avec vigueur le président centrafricain sur le cas du milicien Charles Massi, chef d’un groupe de maraudeurs nommé avec grandiloquence CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix), disparu au début janvier 2010. Aux accusations d’enlèvement et d’homicide, François Bozizé a rétorqué que la garde présidentielle (BPSI, Bataillon de Protection de la Sécurité Intérieure), dirigée par le Colonel Thierry Lengbé, ne peut être tenue pour responsable d’une exécution extrajudiciaire, méthode bannie depuis l’ère du sanguinaire Ange-Félix Pathassé. Par la suite, pour toute réponse à ce lynchage médiatique organisés par des personnes mal-intentionnés, le père de la nation centrafricaine a fait remarquer au journaliste que Charles Massi, ancien ministre de l'agriculture qui trahit successivement Ange-Félix Patassé et l'actuel président, avait sans doute été victime d’un règlement de compte au sein de son propre mouvement. Il convient ici d’ajouter aux propos du chef du KNK que, au début du mois de janvier 2010, il y aurait eu un putsch au sein de la CPJP, certains pseudo-officiers de cette rébellion (d’ethnie sara-kaba) n’auraient plus supporté l’hégémonie de l’ethnie rounga, le groupe de Charles Massi, et auraient éliminés sans ambages ce dernier afin de s'approprier le butin de la CPJP, fruit d'exactions contre les populations civiles du nord de la Centrafrique.

Enfin, le président centrafricain, comme quelques jours plus tôt sur la chaîne panafricaine Africa 24, a salué la résolution des pays africains à accéder au conseil de sécurité des Nations Unies par le biais de l’attribution d’un siège permanent, aux côtés des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretage, de la Russie et de la Chine. Cette mesure, si elle est mise en place, serait une avancée considérable dans la prise d’influence du continent africain au sein de la communauté internationale. 

 

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