Quatre mouvements rebelles centrafricains s'unissent pour le pire

Publié le par CENTRAFRIQUE EN LIGNE

Hier, à Paris, le commandant autoproclamé des FRN (Forces Républicaines Nouvelles), Christophe Gazam-Betty, a annoncé la création d'une union de plusieurs rébellions centrafricains, sur le modèle de ce qui a pu se faire au Tchad avec la mise sur pied de l'UFR (Union des Forces de la Résistance) en 2008. C'est donc avec une arrogance dithyrambique qu'il a nommé cette nouvelle organisation Conseil National de la Résistance (CNR). Le dit-mouvement prétend regrouper pas moins de quatre mouvements rebelles sévissant dans le nord de la RCA, à savoir la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix, dirigé anciennement par Charles Massi) d'Abdoulaye Hissene, le FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricaine) d'Abdoulaye Miskine, le COL (Collectif des Officiers Libres) de Joachim Kokaté et bien entendu les FRN du vitupérant Christophe Gazam-Betty.

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Une question nous vient donc à l'esprit à l'annonce de la formation de cette coalition : quel crédit peut-on accorder à cette énième union de coupeurs de route qui tentent depuis plusieurs années de transformer le nord de la République Centrafricaine en une zone de non-droit ? Peut-on croire M. Gazam-Betty lorsqu'il annonce que le CNR va être le porte-étendard de la démocratie jusque sur les bords du fleuve Oubangui ? Un être sensé ne saurait répondre par l'affirmative à ces deux questions. Car ces mouvements rebelles se sont surtout distingués par le passé pour l'atrocité de leurs exactions, surtout en ce qui concerne la CPJP et le FDPC. Quant au COL et aux FRN, ce ne sont que des coquilles vides destinées uniquement par leurs fondateur à duper la communauté internationale pour se voir accorder des subsides lors d'un éventuel dialogue national inclusif. Par ailleurs, il semble non dénué d'esprit de signaler à nos lecteurs que la plupart des forces composants ces mouvements rebelles sont des mercenaires tchadiens et soudanais venus en RCA en quête de rapines. 

Impossible donc pour eux de concevoir un quelconque projet politique viable pour la République Centrafricaine, d’autant que leurs chefs ont bien mieux à faire qu’à s’intéresser au sort des populations. Tandis qu’Abdoulaye Miskine se vautre dans le stupre dans les plus grands palaces de Tripoli, Joachim Kokaté et Christophe Gazam-Betty errent, oisifs, dans les grises banlieues parisiennes. Il appartient désormais à l’armée centrafricaine de tout faire pour disloquer cette coalition d’opportunistes et de voleurs, afin que la République Centrafricaine retrouve sa sérénité pour les élections présidentielles et législatives, dont le premier tour aura lieu le 23 janvier prochain.

 

Jonas Abbo-Tshipopo

Rédaction Centrafriquenligne.com

Publié dans EDITORIAL

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