La CPJP attaque deux villages près de Ndélé, l'armée riposte

Publié le par CENTRAFRIQUE EN LIGNE

Il n'y a pas de mots assez durs pour qualifier cette agression. Hier matin, à l'aube, deux villages de la préfecture du Bamingui-Bangoran (nord du pays), Lemena et Gozbeda, ont été attaqués par les miliciens de la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) aidés en cela par un reliquat de rebelles tchadiens appartenant anciennement à l'UFDD. Dans chaque village, toutes les maisons ont été incendiées, une dizaine d'habitants exécutés, les femmes violées systématiquement et les maigres richesses des villageois razziées. Les autorités ont vivement réagi en envoyant depuis Ndélé un contingent de l'armée centrafricaine qui se charge de ratisser la zone pour y trouver les criminels. Le contingent tchadien de la FOMAC (Force de Maintien de la Paix d'Afrique Centrale) patrouille également. Le Haut Commandement militaire à Bangui a fermement condamné cette attaque pour sa sauvagerie.

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Car oui, on peut désormais l'affirmer tout de go, trop c'est trop. Que la CPJP puisse prétendre porter un projet politique est une chose, attaquer des villageois sans défense pour les dépouiller de leurs biens en est une autre. Depuis quelques années déjà, la CPJP a dévoyé son objectif initial pour se livrer à des maraudes sans foi ni loi. Sous l'impulsion d'Abdoulaye Hissène, de Bévarrah Lala et de Eric Nerris Massi, cette organisation originellement fondée par l'ancien Ministre d'Etat Charles Massi s'est fourvoyée dans les affres du grand banditisme. Rapines, meurtres, pillages... Tout est bon pour s'enrichir, et l'appui de rebelles tchadiens acculés dans la région des trois frontières n'est pas de trop pour mener à bien cette basse besogne. Heureusement pour les populations civiles, les autorités centrafricaines ont pris la mesure de problème et tentent de réagir malgré les moyens relativement limités dont disposent les FACA (Forces Armées Centrafricaines). Des patrouilles sont organisées dans les préfectures dites "sensibles", des renforts ont été envoyés dans les villes soumises à des attaques récurrentes, les chefs rebelles sont traqués sans répit...

 

La main du dialogue et de la réconciliation a été tendue à maintes reprises par le gouvernement centrafricain envers la CPJP. A chaque fois, cette main tendue a été ignorée et les exactions ont repris de plus belle. Mais, si j'osais m'adresser à cette rébellion qui tourmente sans répit le peuple centrafricain, peut-être je vous crierai que cette fois pourrait être la fois de trop. Comme à Birao le 24 novembre dernier, la ligne rouge a été franchie, le point de non-retour a été atteint. Personne ne pourra supporter plus longtemps de voir des populations entières martyrisées par la vénalité de quelque uns. Personne ne pourra endurer plus longtemps que de vaillants soldats centrafricains se fasse massacrer par la démence d'être sanguinaires. Personne, je dis bien plus personne, ne pourra voir plus longtemps la terre centrafricaine souillée par la présence de vils mercenaires. A ceux qui ont déclaré la guerre au peuple centrafricain, nous voulons leur dire que nous la leur ferons, sans répit et sans pitié. Il n'y aura plus de miséricorde, plus de de clémence, nous frappons jusqu'à ce que la CPJP s'effondre. Et quant aux chefs rebelles qui se terrent comme des animaux dans les cités HLM de la banlieue parisienne, si la justice des Hommes ne les rattrape pas, ils ne pourront éviter la confrontation avec celle de Dieu. Car personne ne pourra jamais oublier les souffrances que, pour leur propre profit, ces individus qui ne méritent même pas le qualificatif d'Hommes ont infligé à la terre qui les a vu naître. 

 

Robert Wali

Rédaction Centrafrique En Ligne

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